RADDHO

Darfour: mettre un terme a la violence armee et entamer sans delai le dialogue pour la paix

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) exprime sa vive préoccupation et sa profonde indignation devant la dégradation continue de la situation au Darfour. Aujourd'hui, ce sont les forces de la Mission de l'Union Africaine au Soudan qui sont la cible des belligérants avec comme objectif de les décourager, de les démoraliser pour qu'ils quittent le Soudan.

C'est inacceptable!

En effet, depuis le 05 mars 2007 où on a enregistré deux assassinats des éléments de l'AMIS dans la région de Graida et des tirs intervenus le 31 mars dans le secteur général de Kurni,à Jebel Mara, qui visaient un hélicoptère transportant le Commandant de la Force, le Général de brigade de la délégation, Ephrein Rurangwa . Le 1er avril, cinq (5) soldats Sénégalais de la force ont été tués au point d'eau à proximité d'Umbaro. Trop c'est trop, il faut agir d'urgence pour que la raison prévale sur les passions meurtrières.

La RADDHO estime que la crise du Darfour a atteint son paroxysme et qu'il est urgent de se mobiliser pour trouver des solutions pacifiques et politiques à cette situation.

Face à cette situation où la communauté internationale ne parvient toujours pas à y remédier, la RADDHO recommande :

1. l'ouverture d'un dialogue entre le régime du Président Soudanais Oumar Hassane El-Bechir et l'ensemble des mouvements armés de l'ouest du Soudan,
2. le respect intégral de l'accord de paix du Darfour ( A.P.D ), signé à Abuja par une partie des acteurs en conflit et l'adhésion totale à cet accord par les groupes rebelles non signataires,
3. exige le déploiement des forces internationales de l'Onu pour appuyer celles de l'UA et sécuriser les populations déplacées cibles des exactions et les organisations humanitaires qui les soutiennent,
4. demande à la communauté internationale d'exercer une réelle pression sur toutes les parties en conflit pour engager le dialogue. Car la paix au Darfour, c'est aussi la paix au Tchad et en République Centrafricaine (RCA),
5. enfin éviter la propagation du conflit et l'enlisement de la sous-région, la communauté Africaine et Internationale doit mener sans une action urgente au Soudan.

Fait à Dakar, le 03/04/2023

Le Secrétariat Général.

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